Son histoire

C’est le nom donné à cette tour carrée construite à quelques mètres de l’église de Combrée. Sur une des poutres de la cave, est gravée une date : août 1733. La construction remonte donc à cette époque, mais rien ne prouve que ce soit celle de son édification.

Elle servait de tour de guet (d’où le nom de gueltier ou galtier) pour contrôler le trafic du sel soumis à un impôt très impopulaire, la gabelle.

Combrée se trouvait en effet à la limite des pays de grande gabelle et de la zone franche de Bretagne. En Anjou, le sel valait de 25 à 30 fois plus cher que dans la province voisine.

Entre l’Anjou et la Bretagne s’était établi un trafic de sel, assuré par des hommes, des femmes et même des enfants, c’était les faux-sauniers. Ils étaient étroitement surveillés par une brigade de gabelous (employés de la gabelle) Du haut de la tour, ils pouvaient tant bien que mal, surveiller les allées et venues des gens dans ces lieux de passage obligés entre Pouancé et Segré.

François ADAM

Fils de Jean-Marie ADAM, tisserand, et de Françoise ADAM, née LEMEE. François ADAM est né au bourg de Combrée, dans une maison appartenant à François BAZIN, maison connue aujourd’hui sous le nom de Tour des Gueltiers.

En 1968, la Municipalité de Combrée donne le nom de François Adam à la rue qui borde sa maison natale. Né à Combrée, Maine et Loire, le 19 avril 1833, François Etienne Adam fait ses études au collège de Combrée, puis entre dans l’enseignement, professe successivement à Châtellerault, à La Roche sur Yon, à l’Ecole navale de Brest, enfin au Lycée Charlemagne à Paris ; il entre dans l’administration de la ville.

Il collabore à « l’Histoire générale de Paris », du baron Haussmann, publie Paris pittoresque, mais compose surtout de nombreux volumes de vers Par les bois, couronné par l’Académie des jeux floraux de Toulouse. Son dernier recueil, Heures calmes, est couronné par l’Académie française.

ORGUEIL

J’AI TOUJOURS MARCHÉ FERME ET SANS BRUIT DANS MA ROUTE
LES YEUX SUR L’HORIZON QU’IL FÛT SOMBRE OU DORÉ,
SANS VICTOIRE C’EST VRAI, MAIS AUSSI SANS DÉROUTE
J’AI SOURI QUELQUE FOIS ET PLUS SOUVENT PLEURÉ.

JE N’AI POINT MIS MA LÈVRE A LA COUPE DU DOUTE,
MON ÂME A CRU TOUJOURS A QUELQUE MOT SACRÉ,
SI QUELQUE VOIX D’EN HAUT DESCEND VERS MOI, J’ÉCOUTE
JE MARCHE ET VERS LE CIEL JE MONTE D’UN DEGRÉ.

QUI JE SUIS ? ICI-BAS JE NE SUIS RIEN QU’UN HOMME.
MON NOM ? JE NE SUIS PAS PARMI CEUX QUE L’ON NOMME
SAVANT OU PHILOSOPHE, APÔTRE OU CONQUÉRANT.

DE PLUS HEUREUX AURONT LEUR PAGE DANS L’HISTOIRE,
MOI, JE SUIS LE SOLDAT QUI COMBAT DANS LE RANG
ET N’ATTENDS QUE DE DIEU MON HUMBLE PART DE GLOIRE.

7 FÉVRIER 1899
F.E. ADAM

L’ode à la France, les poésies ardentes qu’il compose vers 1843 en l’honneur des Polonais révèlent un poète passionné pour sa patrie, ses libertés, ses lois, la justice. Ce fut surtout le poète de la terre angevine et de la vie intérieure.
Adam est mort le 12 février 1900 à Paris, où il est inhumé, le 14 février 1900. Son buste, par le sculpteur Bruniaux, d’après la maquette de M. Dolivet, a été inauguré au cimetière de Combrée le 9 juillet 1905.

 

Revue de l’Anjou, t. X L, 1900, p. 46 art. nécrologique. de j. Denais ; t. L I, 1905 page 145. – Dict. de biographie française, t. I, col. 449 art. de M. Citoleux « Célestin PORT : Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine et Loire(cf. Tome I, page 2 imprimé chez H. Siraudeau et Cie à Angers le 7 janvier 1965)

Localisation

Partager cette page sur :