L’église Saint-Pierre de Combrée

L’église, dont le fondement du chœur avait été posé par le curé Pierre Gourdin aux frais de Mme Desvaux de Lévaré, ses deux chapelles collatérales élevées à ses propres frais, fut incendiée dans la nuit du 29 au 30 thermidor (juillet, onzième mois du calendrier républicain, du 20 juillet au 18 août) de l’an deux (1793) par les Chouans.

Le 11 fructidor suivant (août, douzième mois du calendrier républicain) un cantonnement de Républicain y fut surpris dans le bourg et massacré.

L’église dédiée à St Pierre, est achevée en 1799. Sa nef fait 41 mètres de hauteur, sur 40 mètres de long et 20 de large puis se termine par une abside en hémicycle. Le maître-autel est décoré de peintures polychromes par M. Chéreau d’Angers et quelques vitraux ou grisailles de M. Truffier.
En 1997, le conseil municipal sous l’égide de Jules Aligand maire, décide après bien des années d’interrogation de faire une restructuration lourde de l’édifice. Elle est remise en service à la fin de l’année 1999, soit 200 ans après sa reconstruction.

L’église de Bel-Air

Quand un hameau tranquille, Bel-Air, avec sa petite chapelle sur la crête du coteau de la forêt d’Ombrée devient une cité ardoisière, le paysage de campagne agricole se transforme en site industriel.

En 1905, une pétition circule parmi les 300 ouvriers qui descendent au fond (les PERREYEURS) pour la construction d’une église. En 1906, la nef est achevée; en 1915 le clocheton est terminé. Il aura fallu dix années à la petite chapelle de la Sainte – Famille pour devenir une église, dont la particularité est d’avoir une charpente en béton.

Dès 1906, c’est le curé de Combrée, l’abbé Jouet qui vient chaque jour célébrer l’office du matin. En 1909, Bel-Air devient une paroisse avec son premier curé, l’abbé Baraize, qui a célébré le premier office en mars 1909. Une rue de Bel-Air porte d’ailleurs le nom de ce premier curé .

La chapelle Saint-Joseph

La Chapelle Saint-Joseph est née d’une idée de Monsieur et Madame Alexandre Poilièvre, propriétaires du château des Hommeaux, à Combrée, ainsi qu’en témoigne l’acte de donation sous seing-privé, conservé dans les archives de la Paroisse de Combrée. Cette donation, qui n’a jamais été enregistrée par-devant notaire, est assortie de clauses de sauvegarde, visant à protéger les donateurs du terrain, leurs héritiers et le futur édifice.

Ce souci donnera lieu à plusieurs transferts de propriété, par actes de vente, dont le premier remonte au 5 août 1892, au profit de personnes jugées dignes de faire respecter les clauses des donateurs du terrain, ou rendus indispensables en raison de la nouvelle législation concernant la séparation des Eglises.

Située sur la colline des Hommeaux, enchâssée dans l’écrin de verdure du parc du Château des Hommeaux la Chapelle Saint-Joseph domine le village. De style néo-gothique, elle fut construite sous le Second-Empire par M. Auguste Coué, architecte combréen, et dédiée à Saint-Joseph, Patron des charpentiers et Protecteur de la Famille.

Au 19ème siècle, le culte de Saint-Joseph est très répandu et de nombreuses églises lui sont consacrées comme l’église St-Joseph d’Angers, notamment. La première pierre de la Chapelle Saint-Joseph est posée le 14 avril 1863, ainsi qu’en atteste l’inscription au registre paroissial :

L’an 1863, le 14ème jour du mois d’avril, a été bénite la première pierre de la Chapelle Saint-Joseph de Combrée, érigée à l’angle d’un champ de M. Poilièvre, le long et en côté de la maison des sœurs, au moyen de souscriptions et de dons volontaires. La cérémonie a été faite après la distribution des prix de l’Institution, qui se trouvait ce jour-là. Mgr Guillaume Angebault, Évêque d’Angers, empêché, a délégué M. l’abbé Louis Levoyer, Directeur de l’Institution.
Au retour de la procession, un Salut solennel du Saint Sacrement a été donné dans l’église paroissiale. La musique du Collège, dirigée par MM. Collman et M. l’abbé Victor Leroyer, a assisté à toute la cérémonie et joué plusieurs excellents morceaux, qui ont beaucoup ajouté à l’éclat de cette cérémonie.

J. Buisson, Curé de Combrée, 1863

 

Après quelques décennies d’oubli, les Combréens ont redécouvert cet édifice élégant, au charme « très 19ème ». La constitution d’une Association de Sauvegarde, en 1989, sous la Présidence du Commandant Rivron, a permis de sauver de la ruine ce témoin du passé, où les Combréens aiment à se retrouver. Depuis cette date, l’association créée entretient la Chapelle, avec les dons des paroissiens, l’aide de l’Association « Calvaires et Chapelles de l’Anjou », et jusqu’en 2008, de la Municipalité.

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